D'Uyuni à Potosi


(Du 29 octobre au 11 novembre 2016)

La route est belle et les paysages magnifiques : la guirlande lumineuse du camping-car s’est à nouveau allumée. Nous sommes à 3500 m et pas de turbo. Difficile de doubler les camions à ce compte-là. On le fait donc à l’ancienne et tranquillement.

 

Nous pensions nous arrêter à Potosi, visiter la ville et poursuivre en direction de Sucre. Finalement, après une tentative d’entrée dans la ville nous décidons de poursuivre la route. Il fait froid et il y a des averses de neiges fondues.

 

Sur la route nous nous arrêtons au village de Betanzos : le guide nous dit qu’il y a un marché sympa. Philippe nettoie sa vanne EGR.

 

Au marché, Laure a beaucoup de succès.

 

Nous partons pour Sucre, la capitale de la Bolivie.

I. Sucre


(du 30 octobre au 6 novembre 2016)

 

Nous passons quelques jours à nous reposer et visiter la ville. Philippe part avec ses deux bidons à la recherche d’un trésor : l’eau. Une sècheresse sévit sur tout l’altiplano et l’eau manque dans les villes et les campagnes.

 

Sucre est une jolie ville coloniale perchée à 2500 m d’altitude et le centre ancien est agréable.

 

Vue depuis le mirador de la ville :

 

Nous visitons la casa de La Libertad qui retrace l'histoire des héros de l'Indépendance et notamment d'une héroïne Jeanne Azuardy.

 

Le restau de l’Alliance française :

 

Pour le premier novembre, nous découvrons un exemple de syncrétisme religieux dans les cimetières : les gens apportent des offrandes à leur mort et prépare une table d’offrande.

 

Promenade sur les toits des églises  Néri et La Merced. Laure adore !

 

Nous croisons les Chats à Sucre et partageons un dîner spectacle avant de nous séparer à nouveau. Ce spectacle organisé par le centre culturel Origènes présente un aperçu des danses du folklore bolivien.

 

Les enfants profitent allégrement du parc Bolivar.

 

Samedi nous partons dormir dans le village de Tarabuco afin de pouvoir visiter son marché où l’on trouve un grand nombre de tissu. Nous avons fait quelques emplettes âprement marchandées. Retour à Sucre pour la nuit et le son et lumière sur la place.

 

II. Potosi


(Du 7 novembre au 11 novembre 2016)

 

Nous prenons la direction de Potosi à 155 km de là.

 

Nous avons réussi à rouler sans que le voyant EDC ne s’allume. Miracle ! le voyant moteur, lui, reste allumé. Après la pause déjeuner, un deuxième miracle se produit : le voyant moteur s’éteint !

 

Le répit est de courte durée car nous arrivons au péage de Millares au pied d’une côte « de la route de la mort qui tue » : en bas tu es à 2000 m et tu remontes à 3000 m en 10 km. L’EDC s’est remis à clignoter et on est monté en seconde tranquille. Heureusement pas de camion devant nous !

Nous retentons notre chance pour trouver à stationner Choupinette dans la ville de Potosi. C’est une ville minière pas très accueillante au premier abord. Les rues sont très pentues et étroites mais notre maison a un chauffeur habitué à passer dans les trous de souris maintenant.

 

Nous trouvons à nous garer dans la vieille ville près du théâtre IV centenario.

 

Potosi fut aux XVIe et XVIIe siècles la ville la plus peuplée d'Amérique.

 

Les rues piétonnes, les maisons coloniales aux couleurs vives, les balcons en bois, tout ici montre un riche passé. Mais la ville est polluée bien plus par les échappements des véhicules que par la mine elle-même.

 

Nous visitons la mine de Potosi avec les enfants. Pour cela nous passons par une agence fondée par d’anciens mineurs. Nous arpentons une galerie et rencontrons un groupe de mineurs. Philippe est invité à partager une infime partie de leur travail. Ils le trouvent efficace et veulent l’embaucher. Avant la visite, nous passons au marché des mineurs et dans une usine de traitement des minerais.

 

Le Cerro Rico est exploité depuis les origines mais l’arrivée des Espagnols a enclenché une exploitation maximale de la montagne qui domine la ville. Aujourd’hui, il ne reste plus grand-chose de la richesse d’antan et les conditions de vie des mineurs ne se sont pas améliorées avec la nationalisation imposée par Evo Morales. L’espérance de vie d’un mineur est de 50 ans. Et des enfants travaillent encore dans les mines aujourd’hui.

 

La Casa de la Moneda, témoin des atrocités commises par les Espagnols durant les XVIe et XVIIe siècles, est un édifice impressionnant au passé chargé. Elle nous conte l’histoire de la monnaie et de l'éprouvant travail du métal qui était assuré pour l'essentiel par des esclaves venus d'Afrique.

 

La cathédrale et son campanile.

 

Le couvent des carmélites de Santa Teresa dont la salle des cilices et autres instruments de flagellations a beaucoup intéressée les enfants entrainant plein de questions

 

Au hasard de nos déambulations, nous nous arrêtons devant une crèmerie. Je vois des yaourts exposés en dehors des frigos. Je lui demande pourquoi ces yaourts sont dehors alors que les autres  sont  dans des frigos, s’il y a une raison particulière. (entre parenthèses, les frigos étaient éteints ! Elle me répond que ce n’est pas nécessaire de les mettre au frais : « Si on les met au frais il faut les laisser ; tant qu’on ne les a pas mis cela ne risque rien ! » autant vous dire que nous nous sommes passés de yaourt ! En effet si les nuits sont fraiches ici, les journées, surtout derrière les vitres, sont chaudes.

Nous sommes à Potosi pendant les festivités qui célèbrent la fête de l’Indépendance de la ville le 10 novembre. Nous assistons donc à de nombreux défilés ou se côtoient l’ancien et le moderne, les défilés officiel et les défilés dissidents. Bref, on n’est pas toujours dépaysés !

 

Et il y a les marchands ambulants.

Et les badauds.

Nous quittons enfin la ville au milieu des défilés et des déviations.

 

Bivouac au bord du lac de barrage Tacagua. On voit bien ici les effets de sècheresses prolongées.

 

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