De Potosi à Tiwanaku


(Du 11 au 18 novembre 2016)

Nous traversons l’Altiplano par une autre route et les paysages sont magnifiques pour nous voyageurs mais l’on sent la misère des habitants de ces hauts plateaux balayés par le vent et le froid. Des enfants gardent les troupeaux et accourent auprès des véhicules qui passent pour mendier.

 

A Oruro on s’arrête pour déguster la spécialité locale : el Independente. Nous en prenons 1 pour 4 et nous aurons de la peine à le terminer. C’est composé de différentes viandes, des abats, des féculents, de la salade. C’était très bon.

 

Après la pause gastronomique, nous dirigeons vers les thermes del Obraje où nous resterons deux nuits. Pour s'y rendre, il faut passer par une route qui nous montre l'envers du décor.

 

Les thermes sont agréables et Laure a passé l’après-midi à discuter et jouer avec une petite de la communauté qui gère les thermes.

 

Moi j’ai beaucoup discuté dans la piscine, notamment avec une jeune femme qui avait appris le français au collège et qui avait dû arrêter au bout de deux ans à cause de l’arrivée au pouvoir d’Evo Morales et des réformes engagées. En effet, lors de son arrivée au pouvoir, il a dans un premier temps déclaré l’interdiction de l’apprentissage de toutes les langues étrangères et imposé le quechua. Les universitaires ont protesté en disant que ce n’était pas pertinent et un peu trop excessif. Le Français s’est perdu au profit de l’anglais.

 

Et pourtant, à ce jour, c’est en Bolivie que nous avons eu le plus grand nombre de visites guidées en français. C’est aussi le premier pays où nous rencontrons des gens qui parlent un anglais compréhensible.

 

Parc national Sajama


(du 13 novembre au 15 novembre 2016)

 

Nous prenons la direction du parc national de Sajama à la frontière du Chili. La route pour y accéder est en excellent état. Il faut dire qu’elle a été financée par les Chiliens en compensation de la perte de l’accès à la mer de la Bolivie lors de la guerre du Pacifique afin que les échanges entre la Bolivie et les ports du Nord soient plus faciles.

 

Le long de la route nous apercevons des tours en adobe. Nous nous arrêtons et découvrons que ce sont des chullpars, des tours funéraires destinées aux chefs. Leur entrée a une forme en ogive et est tournée vers le soleil couchant. L'ensemble est également un centre religieux destiné au culte des morts et des ancêtres. Dans certaines d'entre elles, les ossements sont encore là.

Nous arrivons donc presque sans encombre au village de Sajama.

 

Presque, car 9 km de chemin sablonneux sépare la route principale du village. Et on s’ensable gentiment pour laisser passer les voitures qui arrivent en face. Rien de méchant : un coup de pelle et nous voilà reparti !

 

Nous dormons sur la place du village où nous sommes très bien accueillis par les quelques habitants.

 

Coucher de soleil sur le Sajama.

 

Après avoir testé l’état de la route, nous décidons de laisser le camping-car et de partir à pied vers les geysers. Nous n’avons pas regretté notre décision : 8 km de sable et 2 km de route pour 4*4.

 

Un couple de jeunes colombiens que j’avais renseignés le matin sur la place nous prend en stop au ¾ du chemin et propose de nous raccompagner après la promenade.

Au retour nous décidons de bivouaquer à la laguna Huayna Khota mais celle-ci est complètement asséchée et nous décidons de poursuivre jusqu’à l’auberge de Tomarapi.

 

Nous poursuivons le tour du Sajama. La route est étroite et nous traversons un passage sableux très délicat. Je prie toutes les vierges d’Amérique du Sud et croise les doigts et Philippe assure un max. car vraiment je ne sais toujours pas comment on a réussi à passer sans se planter. Et là ce n’est pas comme dans le Sud Lipez où des 4*4 passent sans arrêt. Sur cette route nous n’avons croisé personne. C’est le désert.

 

Sur le chemin qui nous amène tout doucement vers le Pérou, nous nous arrêtons au village de Curahuara de Caranzas afin de visiter son église, surnommée la Chapelle Sixtine de l’Altiplano. L’église est fermée : la secrétaire en charge de son ouverture est absente mais une jeune fille me dit que l’on pourra la visiter à 14h 30.

 

A 14h30, la jeune fille part à la recherche des clefs. Une fois les clefs trouvées, elle nous ouvre l’église mais fait sonner l’alarme. Au moment d’entrer, nous sommes rejoints par les deux colombiens qui nous ont pris en stop. Nous visitons l’église ensemble. L’église est de toute beauté et les photos interdites.

 

On trouve à l’intérieur des fresques sur tous les murs et des tableaux représentant des almanachs en français.

 

Nous prenons la direction de La Paz. Il est tard et l’on attendra demain pour traverser une partie de cette ville tentaculaire.

 

Nous décidons de traverser la frontière à Desaguadero pour rejoindre le Pérou. Mais pour cela il faut passer par El Alto que nous mettrons 1h30 à traverser.

 

Nous visitons notre dernier site en Bolivie : Tiwanaku. Nous découvrons une nouvelle civilisation qui peupla la région de -1600 à + 1200. Cette civilisation s'est développée sur les rives du lac Titicaca. Elle reposait sur une hiérarchie constituée. Elle maîtrisait la taille de la pierre.

 

La Cité du Soleil est le lieu de célébration du dieu créateur Viracocha qui apparaît au centre du linteau de la porte du soleil qui se trouve dans le temple de Kalasasaya, une vaste enceinte close. La porte du soleil un repère astronomique du fait de son alignement avec le soleil.

Sur les conseils d’un policier, nous allons faire un tour dans le village. Nous dormons sur le site au calme.

 

Rendez-vous très bientôt pour la suite des aventures, à commencer par la traversée de la frontière…

 

Lac Titicaca
Lac Titicaca

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