Cuzco et la vallée sacrée


( Du 24 novembre au 6 décembre 2016)

 

I.                    Cuzco


(Du 24 novembre 2016 au 29 novembre 2016)

 

Faire du tourisme à Cuzco en camping-car est quelque peu compliqué et c’est pour cela que nous faisons comme grand nombre de voyageurs : nous établissons nos quartiers au camping Quinta Lala. Il a l’avantage de surplomber la ville et d’être à 20min à pied du centre. Alors que nous nous engageons sur le chemin, nous croisons les Chats qui en sortent.

 

Cuzco fut la capitale de l'empire Inca et est aujourd’hui le point de départ de toutes les visites vers la vallée sacrée.

 

La légende veut que Cuzco ait été fondée au XIe siècle par Manco Capac et Mama Ocllo après leur naissance dans le lac Titicaca. Cette légende raconte que Manco Cápac et Mama Ocllo, enfants du dieu soleil Inti et petits-enfants du dieu créateur Viracocha, frère et sœur et mariés l'un à l'autre, seraient nés de l'écume du lac Titicaca. Ils avaient pour mission d'apporter la civilisation aux hommes après le grand déluge qui avait tout dévasté et de fonder la capitale du futur empire dans un lieu fertile. Cette capitale devait s’établir à l'endroit où s'enfoncerait la crosse sacrée de Manco Cápac, ce qui se produisit dans la vallée de la rivière Huatanay, là où se situe Cuzco, qui signifie « nombril du monde » en langue quechua. Manco Capac enseigna alors aux hommes l'agriculture et l'artisanat et Mama Ocllo enseigna aux femmes l'art du tissage. Pour remercier le soleil, Manco Capac et Mama Ocllo décidèrent de construire le temple du soleil. Manco Capac provoqua ensuite une assemblée des tribus voisines et se présenta comme le fils de Dieu et comme un grand civilisateur.

 

Le temple du Soleil, Qorikancha, a été révélé au monde moderne après le tremblement de terre de 1950. En effet sur les fondations de ce temple les Espagnols avaient bâti le couvent Santo Domingo. Il était le point de départ de la route des Incas.

 

La plupart des constructions espagnoles s’appuient, s’adossent ou utilisent les matériaux des anciens palais incas. On peut encore admirer les murs incas originels dans certaines rues de la ville.

 

Cuzco fut le théâtre des luttes indépendantistes. Ainsi, en 1572, Túpac Amaru, qui avait mené une campagne de rébellion contre les Espagnols, fut exécuté le 24 septembre 1572, avec sa femme, ses enfants et ses principaux partisans. En 1780, Túpac Amaru II réclame la liberté pour toute l'Amérique dans un mouvement révolutionnaire qui inspira les luttes indépendantistes ultérieures et qui le convertit en figure mythique pour la reconnaissance des droits des indigènes. Il fut écartelé et décapité en 1781 dans la place principale.

 

Une représentation monumentale dans le hall d’un collège :

 

Nous passons donc quelques jours à Cuzco entre visites historiques et gastronomique.

 

 

Le musée de l’Inca

 

 

 

Le temple de La Merced dont le patio est un vrai bijou : les arcades, sur deux étages, ont des plafonds à caissons décorés ou dorés.

 

Des peintures ornent les murs.

 

Les colonnes sont sculptées et rehaussées de chapiteau corynthien.

 

 

La cathédrale, magnifique, avec audioguide en Français !

 

La compagnie de Jésus.

Quartier San Blas :

 

Son église dont nous admirons la chaire. Les personnages, au-dessous, soutenant la chaire, sont les réformateurs.

… et son restau français : le buffet francés où nous dégustons une raclette !

Eglise San Cristobal

Plaza de Armas

Dégustation de chocolat chez un fabricant Péruvien : une tuerie, euh excellent!

Un imitateur de Botero.

Puis nous partons à la découverte des différents sites de la vallée sacrée.

 

Nous visitons le premier en compagnie des Palathéo, une famille française rencontrée au camping. Il se trouve à quelques mètres du camping : Sacsayhuamán.

 

Sacsayhuamán (mot quechua) est une forteresse inca construite à l'origine dans un but défensif. Elle surplombe la ville de Cuzco. Elle a la forme d'une tête de puma, animal sacré dans la tradition inca.

 

Cette immense forteresse, fut érigée à l'initiative de l'Inca Pachacutec au XVème siècle. On estime que plus de 20 000 hommes travaillèrent pendant 50 ans à sa construction.

 

Elle est composée de trois remparts parallèles longs de 600 m, disposés en zigzag, lesquels sont constitués de blocs monolithiques : le plus grand mesure 9 m de haut, 5 m de large et 4 m d'épaisseur, pour un poids d'environ 350 tonnes. Ces blocs sont parfaitement assemblés et encastrés les uns dans les autres. Les techniques utilisées pour transporter ces masses restent un mystère. Les enceintes, qui mesurent à peu près 360 m de long, sont reliées par des escaliers et des portes trapézoïdales.

 

II.                    La vallée sacrée


(Du 30 novembre au 6 décembre 2016)

 

A la sortie de Cuzco, nous faisons un bref arrêt à la forteresse Puka Pukara : nommée ainsi, la forteresse rouge, à cause de la teinte qu’elle prend au coucher du soleil.

 

Puis au site de Tambomachay où l’on peut admirer sur ce site le travail de canalisations et le système de fontaines.

Ainsi que des êtres étranges ...

Pisac :

 

Nous visitons le site sans Hadrien qui est patraque et qui se reposera dans le camping-car bien gardé dans un parking fermé. Nous montons en taxi jusqu'au site afin de le parcourir entièrement et de redescendre à pied au village

Le site archéologique inca de Písac est l'un des plus importants de la Vallée sacrée des Incas. Les ruines de Písac se trouvent sur une colline à l'entrée de la vallée. Les ruines sont réparties le long de la crête en 4 groupes : Pisaqa, Intihuatana, Q'Allaqasa, et Kinchiracay.

Kinchiracay, un des 3 secteurs résidentiels du site de Pisac, bastion fortifié par des créneaux, servait de refuge pour la population en cas d'attaque.

 

Q'Allaqasa, construit sur un éperon rocheux dominant la vallée, est aussi appelé la citadelle.

 

Chemin d'accès à l'Intihuatana :

Intihuatana comprend plusieurs thermes et temples, dont le Temple du Soleil

 

Pisaqa est l’un des secteurs résidentiels du site de Pisac, situé près du temple du soleil.

 

Avec ses constructions militaires, religieuses et agricoles, le site avait une triple fonction. On pense que Písac défendait l'entrée sud de la Vallée Sacrée.

 

On peut voir également à Pisac des falaises percées d'excavations. Ces dernières étaient des tombes de villageois incas qui ont été pillées avant l'arrivée des archéologues.

 

Le versant de la colline est strié de terrasses agricoles construites par les Incas et pour certaines toujours utilisées, montrant comment les incas ont réussi à mettre en culture les pentes abruptes des montagnes.

Bon, ce n'est pas le tout mais maintenant il faut redescendre !

Pour visiter le Machu Picchu, nous prenons la route en direction d’Ollantaytambo où nous laissons le camping-car. Puis nous prenons le train jusqu’au village d’Aguas calientes où nous passons la nuit avant de partir à la découverte du site. Nous faisons le choix de monter en bus et de descendre la montagne à pied.

 

Sculptures autour de la mythologie Andine à Aguascaliente.

Le Machu Picchu

 

Abandonnée lors de l’effondrement de l'empire inca et avant la fin de sa construction, Machu Picchu, la ville sacrée oubliée durant des siècles, est considérée comme une œuvre maîtresse de l’architecture inca. Elle fut dévoilée par l’archéologue américain Hiram Bingham, professeur assistant d'histoire de l'Amérique latine à l’Université Yale.

 

Aujourd’hui encore le mystère reste entier quant à sa véritable fonction : demeure de l’Inca ou centre religieux ? Voire les deux.

 

C’est un des lieux les plus photographiés au monde et l’on pourrait craindre d’être saturé par ces photos maintes fois regardées. Il n’en est rien. Lorsque l’on arrive sur le site, l’émotion s’empare de vous et vous n’en ressortez pas indemne.

 

« Machu Picchu est un voyage à la sérénité de l'âme, à la fusion éternelle avec le cosmos, là-bas nous sentons notre propre fragilité. C'est une des plus grandes merveilles d'Amérique du Sud. Un havre de papillons à l'épicentre du grand cercle de la vie. Un miracle de plus. »

Pablo Neruda, Canto General

Vues classiques :

Vues depuis le Wayna Picchu :

Après la visite du Machu Picchu nous retournons à Ollantaytambo dont nous visitons le site archéologique.

Ollantaytambo fut un des villages les plus importants de l’empire inca grâce à sa situation géographique stratégique dans la Vallée Sacrée. Il était non seulement le point de croisement de nombreux chemins du vaste réseau inca, mais également le point de contrôle de la route menant au Machu Picchu.

 

Ollantaytambo est divisée en deux parties: le village qui a conservé le même tracé qu’à l’époque inca et la forteresse qui était un centre militaire, religieux et politique.

 

C'est l'un des seuls vestiges de l'architecture urbaine inca avec ses bâtiments, ses rues et ses patios. Dans la partie haute se trouvent les vestiges du temple, tout en porphyre rouge, les plus remarquables étant six blocs assemblés entre eux avec une grande précision par des blocs plus minces.

 

La forteresse se compose de cinq étages de terrasses donnant sur le ravin, et de six sur la vallée, sans compter une longue muraille fortement épaisse qui lui sert de base.

 

On y trouve également le baño de la ñusta où la femme de l’Inca se baignait pour se purifier. L’eau y coule toujours!

 

En face, se trouve le Pinkullyuna : sur ce site se trouvaient principalement des entrepôts agricoles. Ils étaient situés à cette hauteur car le vent et l’altitude permettait une meilleure conservation des récoltes. Aujourd’hui, il offre une vue magnifique sur le village d’Ollantaytambo et sur la forteresse.

 

De ce côté-ci, on retrouve gravé dans la montagne le portrait de Viracocha.

 

Nous quittons la vallée sacrée pour prendre un peu de hauteur. Nous rejoignons le site de Moray.

Moray est un ancien centre de recherche agricole inca situé dans la Vallée sacrée, à 3500m d’altitude.

 

Le site se présente comme un amphithéâtre principal et deux secondaires. Ces derniers sont constitués de plusieurs terrasses disposées en cercle concentriques. La position des terrasses crée toute une série de microclimats : la température est plus élevée au centre mais diminue ensuite en fonction de la distance de chaque terrasse. Cela permet de simuler une vingtaine de microclimats différents. Il semble aussi qu'à Moray les Incas tentaient d'acclimater aux conditions locales des plantes exotiques. Les terrasses sont constituées de murs de soutènement, de terre fertile et d'un système d'irrigation complexe permettant de cultiver plus de 250 espèces de plantes.

 

Nous bivouaquons sur le site. Il pleut toute la nuit. Mais le matin au réveil nous avons grand soleil et un belle vue sur les cordillères Urubamba et Villcabamba qui forment une barrière naturelle avec la partie amazonienne. Il y a neigé.

 

Nous poursuivons la route vers les Salines de Maras.

Les Salines datent de l’époque pré-inca et sont encore exploitées aujourd’hui. Elles se trouvent sur le flanc de la montagne, tournées vers la Vallée sacrée. A plus de 3200 m, une source jaillit donnant naissance à un ruisseau saturé de chlorure de sodium. Aujourd'hui, les 700 à 800 familles qui possèdent les quelque 3 600 bassins sont organisées en coopérative. La production annuelle totale oscille entre 160 et 200 tonnes. Mais plus que les données économiques, ce qui stupéfient, c’est la prouesse architecturale.

 

Encore une dernière visite, celle du site de Chinchero où nous passerons la nuit avant de quitter cette partie du Pérou pour rejoindre la côte.

 

Les Incas considéraient ce lieu comme le lieu de naissance de l’Arc-en-ciel. Nous visitons les ruines mais c’est plus pour son église dont le plafond est recouvert de peintures de style Mudejar que l’on vient à Chinchero. Le village n’est pas dénué de charme. Pour nous c’est également le premier village où Philippe s’est lancé dans une conversation en espagnol avec un chauffeur de collectivo à la station-service !

 

Pendant le repas et deux heures durant, nous avons essuyé un orage d’une rare force. La foudre est tombée tout près. Les lumières de la ville se sont éteintes mais il y avait tellement d’éclairs que l’on y voyait comme en plein jour. Les habitants n’avaient pas vu cela depuis longtemps et ont appelé la nuit « la noche de los rayos » (la nuit des éclairs).

 

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